Par Heriberto López
Publié dans la brochure de l'exposition "Territoires" New York - Bruxelles, par la galerie d'art Viviana Grandi, Bruxelles, Belgique, 2000.
La démarche de Villarroel est la rigueur face aux objets qui perdent sa figure pour se heurtes à un nouveau développement formel de la matière visuel. C'est de la qui vient son point de vu abstrait. L'abstraction est ici un desserrement des liens figuratifs pour affirmer une tridimensionalité des gestes picturaux, le concept de paysage se dynamise face a ses 'Territories' dans lesquels les bribes et épaves des corps mutent et errent dans la toile, cherchant un hors‐ cadre qui évite les marges de l'œuvre, de cette façon la matière se contienne elle-même dans son trompe l'œil qui définit les relations espaciales.
L'espace est parsemé de volumes entassés qui deviennent la fiction de lumière que traque la réalité, illusion d'une transparence. Les couleurs froides lui servent pour fixer l'allure d'une mélancolie, basses de spiritualité hautement réflexive.
Grâce aux matières nobles et de grande qualité, la géographie humaine se fixe dans le geste à l'intérieur des toiles, imprégnées d'une sensation de durée.
Dans son parcours, ses tableaux étaient toujours un point de vue biblique, bons pour la méditation et l'accompagnement de la réflexion, ses compositions sont des taches phénoménales alliés aux couleurs des 'The Human Map', la lumière de l'abstrait faisant le commentaire du figuratif.
Un passage important s'est produit depuis ses derniers rouges vers cette peinture de grand apaisement, la lumière habite les objets et les toiles deviennent des bijoux visuels, valorisant ainsi l'espace dans le sens de perfection et profondeur. L'immédiat visuel est une réflexion sur la pureté, définitions des rythmes pour permettre à la monumentalité son lien avec le paysage intérieur, autour des géographes intimes.
La critique trouve un espace existentiel pour des émotions objectales, des tableaux qui durent et vont rester.